GOD BLESS AMERICA - resume

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GOD BLESS AMERICA n'est pas un film sur les religieux fanatiques, ce n'est pas un film qui vous parlera des amendements de la constitution et qui ne vous dira jamais que quiconque habite en Amérique a le droit a la poursuite du bonheur. En fait, vous en sortirez plutôt morts de rire, et vous disant que décidément, les américains sont vraiment trop bons, et que bah ouais, c'est pour ca qu'on les aime ! À grand renfort de kitsch, ce film vous fera rire, et, en vous plongeant dans une situation absurde, il montre les failles de cette société individualiste et capitaliste modélisée par le géant Américain.
ZOOM sur un homme.
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Tout ce qu'il y a de plus « normal » : Franck, divorcé, seul, vieux garçon dans un appartement de banlieue, tout ce qu'il y a de plus NORMAL (et cliché), victime de migraines violentes et de là, insomniaque. Ces voisins, deux jeunes égoïstes affublés de ce que Franck appelle une « sirène d'alarme », ne font pas grand chose pour améliorer sa triste situation. Il passe donc ses nuits à zapper devant la télévision en pyjama.
Il arrive le lendemain matin au travail, fatigué, et surtout écœuré par toute la bêtise humaine qui ressort de sur son écran. Cette bêtise, cette cruauté et ce manque de civilité lui pèsent de plus en plus. Cet homme normal apres avoir été choqué, commence à trouver insupportable la vue de toutes les stupidités que nous voyons à la télé. Il a deux solutions : soit, regarder arte c'est la nuit, soit, avoir envie de tuer tout le monde. Mais comme c'est un film et qu'il ne capte surement pas les chaines allemandes, il finit par avoir des enormes envies de tuer son entourages de boulets intersidéraux.
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Il en veut à la bêtise humaine, le mainstreaming, le conditionnement de la société, l'individualisme, la télé-réalité - qui pour lui n'est finalement qu'une facon detournée d'occuper des gens avec d'autres qui « savent faire la queue pendant des heures, mais qui n'ont aucun talent », et se rend compte que critiquer tout cela le fait passer pour un extremiste et un con.
Alors qu'il est sur le point de se suicider, tout seul devant sa tele toujours allumée, passe sur l'antenne le reportage de Chloé, jeune fille modele d'un lycée dans l'état de virginia. Chloé est le stereotype par excellence de la jeune fille de bonne famille americaine, pour laquelle les parents, l'école, les professeurs font tellement de choses qu'elle ne s'en rend plus compte. Après un appel de sa fille, franck se rend compte qu'il est peut être le seul vieux con a avoir un peu de ce qu'il considère de la « civilité », à l'aube de ce qu'il voit comme la chute d'un empire, la décadence d'une civilisation qui se dit civilisation mais qui « se comporte comme une bête ».
Ajoutez à cela un rendez vous chez le médecin, pendant lequel ce dernier vous annonce que vous avez juste une tumeur au cerveau, entre deux appels ou il menace son concessionnaire de "lui couper les couilles si la voiture qu'il commande n'est pas munie d'un toit ouvrant", un travail abrutissant derrière un bureau (toujours le meme depuis 11 ans), le manque de reconnaissance, le manque de respect, une invisibilité totale, et vous tenez le cocktail molotov du serial killer. À boire très frais.
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Franck va en effet craquer, et de cette félure jaillira un flot d'energie que franck emploie desormais à tuer les gens qui ne sont pas dignes de vivre dans cette bonne vieille amérique. son but, en résumé sera de tuer un maximum de cons avant de casser sa pipe.
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Il commence avec cette chère Chloé, en tentant de faire sauter sa voiture, comme dans un film hollywoodien. Mais franck n'est pas un héro. C'est un anti-héro, un méchant poussé dans ses limites par une société perdue d'avance. Il echoue donc : son mouchoir recouvert de produit inflammable se voit emporté par le vent.
Cette petite rafale anodine annule tout aspect hollywoodien : il devait allumer sa cigarette, avec la meme allumette, allumer le mouchoir, et partir lentement pendant que la voiture explosait derriere lui. Ralenti. Encore plus de ralenti. Toujours plus de ralenti. Fracas de couleur rouge, fauve et bruits de la tole qui part en fumée. COUPEZ, c'est dans la boite!
Mais fail, franck nous fait mourir de rire a courir derriere son petit mouchoir avec son petit bide de buveur de biere. Hum, il faut arreter les céréales, Frank.
apres le footing, il eteind son papier enflammé, descends la jeune fille à coup de pistolet et pars en courant.
Ensuite, il rencontre Juno. Enfin, c'est comme cela qu'elle se présente. Elle l'a vu épier la jeune fille et comprend qu'il a tué celle qu'elle detestait. Franck etait un pervers qui epiait les jeunes lycéennes avec d'enormes jumelles, il devient des lors un providentiel anormal qui la sort de sa vie de lycéenne monotone, et la fait enfin sortir du lot.
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Elle empechera franck de se suicider, et le convaincra de continuer son action. Ils vont donc rendre visite aux parents de chloé, qu'ils descendent (elle s'en sort beaucoup mieux que lui : elle tue la mere avec un couteau de cuisine alors qu'il est encore en train de courir derriere elle pour la tuer), puis pas mal de gens qui se pose en travers de leur chemin. Seulement les irrespectueux, les cruels, les méchants et les gens qui ont perdu tout sens commun de correction, de politesse, de solidarité, d'écoute, de notion de bien ou de mal, etc... Bref, tout ce qui définit un être humain un peu américain, un peu correspondant au modele de société actuel. Ces etres humains sclérosés par leurs écrans et formatés par leurs emissions préférées, ils les haissent et s'ils se dressent devant eux, ils les descendent.
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Lorsque franck decouvre le pot au roses sur juno (elle fugue depuis le debut), il la renvoie chez ses parents. Puis, il achete le fusil qui accomplira sa derniere œuvre, et se rend à la finale de « american superstar ».
Cette emission cloue sa saison avec le show d'un certain Steven, qui en plus de chanter encore plus mal que les autres, d'avoir un physique peu facile et d'etre completement nul pour la scene, est aussi un profond retardé mental. Toute l'amerique a ri de sa performance aux auditions preliminaires pour l'emission durant laquelle les jurés ne peuvent se retenir de rire devant ce sketch. Mais la tentative de suicide de l'attardé ont fait pencher l'emission vers une rehabilitation moqueuse, et c'est donc couvert de quolibets que steven ouvre la grande soirée de finale.
Franck fait irruption au milieu de la chanson, au milieu de ses premiers tirs de fusil. C'est là qu'on assiste à un enorme retournement de situation : franck met les jurés dans la situation de steven, pensant leur faire ressentir ce qu'il peut ressentir. Il lance aussi un appel à travers les caméras qui tournent en live. Il lance un appel à toute l'amerique pour rappeler ce que l'amerique etait, ce qu'elle est, et ce qu'elle va devenir si les hommes continuent à se montrer aussi horribles : bestiaux, cruels, et dénués d'humanité. Il prend pour cela l'exemple de ce show qui par souci de profit, a ridiculisé un homme, profité de son handicap, et cela dans le seul but de faire de l'audience.
Mais il est coupé par steven lui-même qui lui signale que son suicide n'etait pas du a la pression, aux quolinbets, aux moqueries sur sa premiere prestation mais sur son absence dans les medias apres que l'histoire soit tombée dans les oubliettes. il adore faire la une des journaux.
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Juno, miraculeusement revenue pile pour le final, et franck se regardent, font un « mental high five », et shootent dans le tas de cons. Ils ont le temps de tuer la plupart du public avec le fusil à pompe, les jurés et l'attardé, et tombent au sol lorsque la police les touche.
God bless america.
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comédie américaine
réalisation : Bob Goldthwait
acteurs : Joel Murray, Tara Lynne Barr, Melinda Hamilton
1h40
Aucun prix - 7 nominations dans 3 festivals français différents.

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